Le secteur des semi-conducteurs

E n 2012, deux entreprises chinoises (ZTE e t Huawei) ont été soupçonnées d'espionnage industriel par les américains et plusieurs pays européens. Cette affaire avait mis en lumière la grande dépendance des chinois envers les fournisseurs américains pour l'obtention de nombreux composants informatiques, dont les semi-conducteurs. Cette menace d'espionnage industriel demeure d'actualité e t en 2017 l'administration Obama renforçait les contrôles sur les investissements chinois dans ce domaine afin de conserver main haute sur les technologies stratégiques. Mais cette décision n'a pas freiné les chinois. 

Un an après l'Empire du Milieu était accusé d'avoir infiltré les entreprises américaines avec des puces électroniques. Sous la direction de la nouvelle administration Trump les américains ont fait le choix d'adopter une posture offensive en mettant en place, début 2019, des sanctions économiques à l'encontre de plusieurs entreprises chinoises et notamment contre Huawei, accusée d'être une menace pour la sécurité nationale américaine.

Pour autant, cette décision prise par le président Trump n'a pas eu l'effet escompté. Les sanctions n e sont pas considérées comme des obstacles, mais plutôt comme un défi à relever. Ces sanctions ont permis au pouvoir chinois de pousser les entreprises du pays à développer des technologies alternatives. Après l'annonce récente de Huawei quant à son système d'exploitation « made in china » c'est au tour de l'État chinois de démentir les prédilections et de révéler au monde entier sa croissance fulgurante dans ce domaine. En 2018, ce secteur était certes le talon d'Achille de l'industrie chinoise, mais aujourd'hui, ce nouveau fonds d'investissement démontre que Pékin a les ressources nécessaires e t une forte volonté pour mener le projet à bien.